Les dictionnaires des rêves présentent trois limites :
– ils font l’économie au rêveur de chercher par lui-même ses associations
– ils oublient le contexte du rêve qui reste tout de même la base d’une interprétation juste
– ils présentent un référentiel très pauvre
Pour quelles raisons faut-il prendre de la distance avec les dictionnaires des rêves ?
- le contexte
Rêver que l’on va chez le dentiste n’a pas le même sens si on a pris rendez-vous la veille ou non. Le contexte est le cadre dans lequel s’inscrit le rêve, sans lui, est pris de risque de « tirer des phrases du contexte » et donc de se tromper.
- La subjectivité : personne ne sait mieux que le rêveur la raison du choix de ce type de scenario, de symbole. Donc pour en savoir plus, il faut interroger le rêveur.
- Le prêt-à-rêver. Le plus contestable dans les dictionnaires des rêves est la pauvreté du référentiel, doublé de son caractère d’oniromancie : « si je rêve que je perds mes dents, je vais mourir » si je rêve de chouette, c’est de bon signe etc.
Vers quel livre s’orienter?
A mon sens, les dictionnaires des symboles ouvrages de base utilisés par l’étudiant en histoire de l’art, en théologie sont bien plus pertinents que les dictionnaires des rêves. Ci-contre, un exemple bien connu.
Avec ce type d’ouvrage, un détail en appelle un autre ce qui fait de lui un livre à jamais ouvert, tel l’inconscient, d’ailleurs.
Comment l’utiliser ? Dans l’interprétation, il convient d’aller du plus simple au plus large. Donc : débuter par les symboliques personnelles puis allers vers le champ universel. Lire d’emblée le dictionnaire des symboles c’est aussi lire le corrigé avant de s’être posé certaines questions !
Une fois qu’on a fait l’effort de rechercher dans son propre répertoire les éléments présents dans le rêve, il est plaisant d’aller se confronter avec le dictionnaire des symboles qui souvent vient renchérir la première impression et ouvrir sur une profondeur ou universalité qu’on n’avait forcément pas soupçonnées !