Se former en tant que psy nécessite de poursuivre son travail personnel.
Pour quelles raisons ?
Le psy est son propre outil de travail.
Outre le savoir psy, le savoir être est essentiel ; et sur ce point, seul le travail personnel a un impact. Aucune lecture ou séminaire ne peut remplacer un travail de qualité sur les émotions et « zones aveugles » du psy.
IL est vrai qu’après un long parcours analytique il est parfois difficile de se remettre encore au travail… C’est oublié la circularité de l’évolution humaine impliquant de repasser là où apparemment on est passé.
L’image est la révolution des astres formant une ellipse ou une spirale. L’astre tourne autour d’une étoile, tout comme le chemin d’évolution humain tourne autour du Soi, du Centre. JUNG parle en 1953 de la « circumambulation d’un centre » comme mouvement archétype. Toute vie de matière serait un enroulement continu.
Le psy est lui même pris dans ses cycles, tout comme ses patients qui ne manqueront pas de dire « cela fait dix fois que je travaille sur la même chose, j’ai l’impression de répéter et de ne pas avancer » . Certes mais à chaque fois apparait quelque chose de plus, de plus vivant vivifiant. Les répétitions amenées dans le processus thérapeutique ne sont pas des répétitions stériles liées à la « compulsion de répétition » au contraire ce phénomène répétitif se présentant offre une opportunité de symbolisation de ce qui n’a pas été encore symbolisé. La répétition dans la situation thérapeutique transférentielle, est un objet d’étude et de transformation.
Le mouvement de spirale donne l’impression de passer sur le même point mais à y regarder de plus prés, c’est à un endroit différent. Dans le processus d’évolution : à chaque cycle se fait à un niveau de conscience accrue.
Le psy accompagne son patient avec le même soin qu’il est accompagné lui : cheminant dans une mise en spirale logique et poétique.
