La parole qui fait du bien

L’enfance est un élan,  une dynamique.
Françoise DOLTO préconise de parler à l’enfant. De quelle parole s’agit-il ? il s’agit d’une parole exprimée depuis l’Etre. Cette parole est « existentielle » comme la qualifie Denis MARQUET. Elle est entendue par le jeune enfant alors même que le langage n’est pas encore acquis. Le nourrisson même « immature » parvient à se concentrer sur le langage, doté de sens et de vivance. Cela ne tient pas à l’intonation spéciale mais à l’espace depuis lequel est parlé le message.

La parole qui fait du bien est celle du contact d’être à être.

La finalité de l’éducation est de rechercher l’élan de l’Etre de l’enfant, dans ce qu’il a d’unique. Or pour cela éduquer veut surtout dire être présent. Cette présence n’est pas quantitative : rester 8 heures avec l’enfant mais qualitative : lui ouvrir des espaces d’échanges, de jeu où pendant quelques minutes, seul lui compte (sans téléphone, tablette).

Sans éducation, l’enfant tombe facilement dans son être pulsionnel (« je veux tout,  tout de suite »). Eduquer est exigeant, cela demande un effort de la part du parent : il faut dire aussi non à la demande de jouissance immédiate, expliquer  le respect des règles et contraintes. C’est plus facile de dire oui que de dire non. Pour autant, l’enfant n’est pas toujours dans cette demande immédiate, il faut aussi écouter,  faire confiance à l’enfant car l’enfant guide le parent pour qu’il fabrique le parent dont il a besoin. Le parent est transformé par l’enfant.

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La parole qui fait du bien est celle du contact d’être à être. Espace thérapeutique.

Dans le champ thérapeutique, c’est exactement la même chose. C’est la parole depuis l’être du thérapeute qui restaure, pas une interprétation brillante et intellectuelle.
« le plaisir partagé est le moteur de la transformation ».