Grandir : renoncer à un idéal narcissique

Après la naissance, les frustrations adviennent inévitablement. Elles amènent l’enfant à s’adapter à la perte de son univers connu et à restructurer sa façon d’être en tenant compte de l’autre.

Le narcissisme heureux permet à l’enfant de construire son unité psychique, son identité, son self.
Il suppose une « libidinalisation » par les soins maternels. Autrement dit, la confiance en soi, le goût de la vie proviennent de la qualité des interactions précoces entre le bébé et son environnement.

C’est justement cette qualité relationnelle qui va soutenir la confrontation à la frustration croissante de l’enfant.

Le bébé est amené à reconnaître son existence séparée de sa maman. La mère doit l’y aider. Par exemple, le bébé qui dormait prés du lit parental sera mis dans sa chambre à lui, elle n’accourra pas forcement dès les premiers pleurs car elle saura les différencier.

Comment la lente différenciation avec la maman s’opère-t-elle ?
Le bébé est aidé par une motricité accrue plus précise, une dentition naissante qui permet le  sevrage

L’accordage n’est plus parfait, la mère tout comme l’enfant se distancient naturellement.
« L’objet interne et externe se décollent. »
A ce stade le bébé réalise qu’il n’est pas à l’origine de sa propre satisfaction : c’est bien l’autre. Il a assez conscience de lui-même pour faire face à ce terrible constat d’impuissance : il dépend de l’extérieur !

Grandir et accepter la fin d’un idéal – Fin du « TOUT, TOUT DE SUITE, TOUT SEUL ».

Le bébé accepte la fin de l’idéal fusionnel, de cet ajustement parfait, c’est une véritable petite crise narcissique.
Ainsi, il doit attendre avant d’être satisfait, ce qui peut créer une pulsion agressive et de colère.
Si la mère va bien psychiquement, elle va accepter les réactions colériques de son enfant. Les auteurs disent que la mère survit  à l’agressivité, donnant une information capitale à son enfant :

L’affirmation de soi n’entraîne pas la disparition de l’autre

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