Connaître les facteurs de guérison psychique

Qu’est ce qui fait que l’on guérit ?

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Le psychothérapeute permet à son patient de reprendre sa dynamique de croissance là où elle s’est trouvée bloquée. Les motifs de consultation relèvent souvent d’un blocage ainsi exprimé « malgré mes efforts, ma volonté je ne peux plus faire ceci… ou  » je ne peux me retrouver dans cette situation sans …».
La notion de « blocage »  s’applique aussi au monde médical : une douleur physique relève d’une stase (arrêt blocage ou limitation) énergétique.

Une expérience douloureuse ou traumatisante l’est parce qu’elle a eu un impact qui a dépassé de loin le fait en lui même. S’il y a traumatisme, il y a empêchement de symbolisation, empêchement d’intégration. L’événement reste latent, flottant et n’est pas métabolisé. Bien qu’appartenant au passé, il est toujours présent. Il continue de perturber le fonctionnement psychique actuel.

Les conditions de guérison psychique

La souffrance est liée à l’émotion, associée à l’événement.

Le traumatisme est lié à la non-reconnaissance par l’entourage de l’événement et de la souffrance occasionnée. « Ce n’est rien » « ce n’est pas grave » ou « c’est pour ton bien » titre du célèbre livre d Alice MILLER.

Souvent la personne sait cela intuitivement et ne va donc pas dire ce qui lui est arrivé. Ni à aux auteurs ni aux représentants de la Loi. L’acte n’est jamais dénoncé.

En revanche, le cabinet du psy est souvent un espace où est énoncé l’événement, voire dénoncé.

Le psychothérapeute travaille dans un cadre qui permet d’accueillir la souffrance et donc les émotions. Elles peuvent sortir. Elles peuvent enfin s’exprimer en sécurité, en authenticité et être entendues en sincérité et être contenues.

Le psychothérapeute les reconnait. Il repose la Loi. Oui vous avez connu cela, ce n’est pas juste, ce n’est pas normal qu’il vous soit arrivé cela.

Le facteur pathogène est celui des émotions. C’est à ce niveau que le psychothérapeute intervient et travaille. Il perment de ré enclencher la symbolisation. Ce qui était « délié » au sens Freudien est lié. Le lien par le sens se fait, le corps n’a plus besoin de son symptôme.

Qui dit émotion dit corps / corporalité

La guérison engage obligatoirement le corps, le ressenti physique. Le psychothérapeute n’intervient pas sur le corps en lui même (comme le ferait un ostéopathe par exemple) mais inclue la corporalité : les gestes, les attitudes, les micros mouvements.

 

Les freins à la guérison

  • Vouloir comprendre le sens. La compréhension intellectuelle qui prétend faire accéder au sens sans passer par un vécu émotionnel ne guérit pas. Cette voie cérébrale peut renforcer les résistances par l’intellectualisation.
  • Quelle est la solidité du Moi. L’émotion ne peut être forcée, son accès est corrélé à la solidité du Moi.

La pratique montre que c’est à la fois la solidité du Moi du patient et celle de son analyste. Le psychanalyste ne peut amener plus loin que là où il en est dans son travail personnel.

 

La guérison en question

  • Le « pouvoir » du thérapeute. Le thérapeute ne guérit pas son patient. Il s’appuie sur la force de guérison de son patient. Il a pour lui ses compétences professionnelles, son travail personnel et sa foi en les processus de vie. Il est rapporté que Barbara Hannah une disciple de JUNG elle disait que les trois règles, en analyse, étaient : «Patience, patience, patience», tant sa confiance en l’inconscient et en la sagesse qui émane de lui était totale.
  • Ontologiquement peut-on guérir de tout ?

Selon les Lois Ontologiques, l’être humain est appelé à croître tout au long de sa vie. Il est appelé à mourir vivant.

La souffrance (l’émotion) les épreuves et renoncements font partie de la vie. Chaque épreuve offre un passage vers un autre état de conscience.

Atteindre un état de bonheur stable sans nuage ni difficulté est illusion. Le travail sur soi m’immunise pas des épreuves, il ne s’arrête jamais, tant qu’il y a vie il y a croissance et mutation. C’est un mouvement permanent.

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